Venidom, un truck de cuisines en franchise
La tendance « nomade » n’est plus réservée à la restauration. Moins gourmande en investissements, cette alternative au magasin physique séduit de plus en plus d’entrepreneurs. Dans le domaine des cuisines équipées, l’exemple de Venidom pourrait créer des émules.
Plus atypiques que les camions pizzas ou à burgers : les trucks spécialisés dans la vente de cuisines équipées. L’enseigne Cuisines Venidom est la fondatrice de ce nouveau concept, qu’elle s’apprête à lancer en franchise.
Réduire les coûts fixes
Derrière cette idée quelque peu farfelue, Maxime Gérard, un entrepreneur baignant dans le monde de la cuisine depuis son adolescence. Pendant plusieurs années, il dirige un magasin indépendant implanté à Château-Thierry (02). « Le problème de l’indépendance, c’est que vous ne pouvez pas négocier les mêmes prix fournisseurs que les points de vente franchisés », explique le dirigeant. Une concurrence de plus en plus difficile dans sa zone de chalandise couplée à des charges fixes inhérentes à la surface de son établissement l’incitent à déposer le bilan, au début des années 2000.
Lorsqu’il décide de créer à nouveau sa société en 2011, Maxime ne souhaite « plus refaire les mêmes erreurs ». Il met de côté l’idée d’un point de vente physique et opte pour un « showroom roulant ». Dans un truck de 17 mètres cubes, il expose trois modèles de cuisines, dont un en linéaire, assortis de meubles hauts et bas, qu’il change régulièrement pour renouveler son offre. 120 porte-échantillons, attestant de la variété de la gamme possible, sont également disponibles. « Les avantages de ce modèle : des charges fixes faibles, de l’ordre de 350 euros par mois environ », assure le fondateur de Cuisines Venidom, ajoutant que son concept ne requiert pas l’embauche de salariés. « Le franchisé peut tout faire lui-même, de la prospection à l’installation de la cuisine, en passant par la conception via un logiciel 3D et le devis client. »
Mailler le Sud-Ouest…
Après quatre années passées à sillonner la Dordogne, Maxime réalise désormais avec son camion 200 000 euros de chiffre d’affaires, en constante progression. L’idée de la franchise, ce sont ses clients qui lui ont soufflée. « Beaucoup pensaient que Cuisines Venidom était déjà un réseau organisé. Ils ne se doutaient pas que j’avais aménagé le camion seul », confie le fondateur. Petit à petit, il se renseigne sur la franchise, et finit par se faire accompagner par un expert de la Fédération française de la franchise (FFF) pour modéliser le concept. « Cela fait deux ans que nous y travaillons, nous sommes fin prêts aujourd’hui. » Le premier franchisé Cuisines Venidom devrait inaugurer son truck au premier semestre 2016, dans la région. « Je raisonne en tâche d’huile », schématise Maxime. « Pour bien accompagner les premiers franchisés, il faut qu’ils soient proches géographiquement : je recherche donc d’abord des candidats dans le Sud-Ouest. »
… puis toute la France
Mais les ambitions du nouveau franchiseur ne se cantonnent pas à une seule zone. « A terme, je prévois 350 franchisés implantés dans tout l’Hexagone », affirme-t-il. Selon lui, quatre franchisés peuvent se partager un même département et toutefois réaliser un chiffre d’affaires correct. « Il n’y a presque pas de charges de structure », insiste-t-il. Seul prérequis pour rejoindre le réseau : aimer le travail manuel.